Ppsiste

La Jeunesse socialiste vient d’ouvrir une nouvelle page de son histoire. Après l’élection de son Conseil central et de son Secrétaire général, le Bureau national de l’organisation vient d’être élu. Il incombe dés lors à cette organisation liée au Parti du progrès et du socialisme de s’attacher à affirmer sa présence effective, organisationnelle et active, à travers les nombreux et différents points géographiques investis lors de la préparation de son septième congrès national. La tâche est d’autant plus urgente que les échéances électorales sont proches. C’est là un test a posteriori de la solidité de l’implantation à travers l’ensemble du territoire national de la Jeunesse socialiste et de l’enthousiasme des jeunes pour concrétiser leur volonté de participer à la gestion des affaires publiques.
La relation avec le parti à laquelle elle est liée statutairement doit être claire et bien établie. Se trompent lourdement celles et ceux, aussi peu nombreux soient-ils, qui croient pouvoir se comporter comme des refuzniks établis. Jouer au «front de refus», par esprit de revanche ou par infantilisme idéologique, ne peut conduire qu’à la confrontation stérile et à l’immobilisme. Les diverses expériences vécues par la Jeunesse socialiste elle-même et par d’autres organisations de jeunes liées aux partis politiques, au Maroc et ailleurs, sont riches en enseignements à ce propos. Il ne s’agit nullement d’un quelconque jeu dans le cadre d’un derby entre deux équipes dirigeantes dont seul l’âge et l’expérience font la différence entre elles. A chacune ses prérogatives et à chacune ses obligations. Sans oublier, à ce propos, l’adage populaire qui relie ce qui se passe dans la tête du chameau à ce qui se passe dans la tête du chamelier à qui il appartient.
Le processus d’autonomisation de la Jeunesse socialiste est encore à consolider aussi bien matériellement que politiquement. Mener à bien une tâche politique spécifique en direction de la jeunesse doit englober l’ensemble des domaines de la vie active, de l’éducation et la formation professionnelle à l’apprentissage et la production jusqu’aux sports, les loisirs et la culture; et ce, aussi bien dans les villes que dans le milieu rural. Les engagements juvéniles doivent contribuer à la mobilisation sociale et électorale des jeunes dans le cadre du parti politique investi. Les valeurs démocratiques de la jeunesse doivent être consolidées par une formation politique adéquate, à même de les préserver de tout déviationnisme issu de leur fragilité, de la non maîtrise des codes et jeux politiques et de la pratique contestataire. Cela ne veut aucunement signifier un comportement béni-oui-oui, mais une responsabilité en phase avec le développement de la stratégie et de la tactique adoptées par les instances partisanes.
La construction de carrières politiques, aussi légitime soit-elle, ne peut se faire aux dépens du militantisme nécessaire et du respect de l’éthique de l’école politique que constitue le Parti du progrès et du socialisme. Elle doit se faire loin de l’opportunisme et des opportunités qui peuvent s’offrir aux jeunes pour se trouver dans la vie active en tant qu’auxiliaires politiques. Cette tâche doit s’attribuer à l’aune de leurs compétences et non à celle de leur obédience à tel positionnement ou tel autre. La tendance à vouloir préparer, avant l’heure, des échéances chargées de responsabilité est à bannir. La logique clientéliste ne peut renforcer l’adhésion mais au contraire ne peut conduire qu’à la défaite de celle ou de celui qui la développe. L’implication militante pratique ne peut s’établir par le rapport intéressé et individualisé avec l’organisation juvénile, considérée elle-même comme un fonds de commerce.
Sans nostalgie aucune, et maintenant plus que par le passé, ce sont le dévouement, le sacrifice, l’enthousiasme, la combativité, la capacité de faire réussir le projet politique du Parti du progrès et du socialisme qui doivent tenir l’engagement ppsiste au sein de la JS. Notre jeunesse est avide de changements pour assurer le bien être des Marocaines et des Marocains dans le cadre de l’intégrité territoriale du pays, de sa prospérité et de la justice sociale. La Jeunesse Socialiste ne peut s’accommoder de l’apathie et de la désaffection d’une partie de la population pour la politique, suite à des manœuvres et à des pratiques politiciennes illégales et réactionnaires. La réussite de son congrès impose à l’ensemble de ses adhérents de se mobiliser, loin des méandres du blabla non productif affiché dans les réseaux virtuels, et d’œuvrer pour valoriser cette organisation au sein de laquelle les ressources militantes ne manquent pas et où l’esprit ppsiste est hégémonique.