Pourriture

Cela commence à sentir du côté des frères de l’Usfp! Bousculée par les événements organisationnels qu’elle connaît et désarçonnée par l’évolution du champ politique national, la direction de ce parti, malmenée par sa base, sort de sa réserve, non pas pour clarifier et résoudre ses problèmes qui risquent de l’affaiblir encore plus qu’elle ne l’est; mais pour se lancer dans des déclarations déplacées sur le Parti du Progrès et du Socialisme et sa direction.
Cela montre clairement que ces gens là sont loin de croire à la démocratie et veulent pratiquer une tutelle hégémonique opportuniste sur l’ensemble des forces politiques nationales.
Faut-il rappeler l’analyse malsaine de certains sur l’alternance consensuelle qui fût retardée par cette absence d’une juste appréciation du rapport de forces, caractéristique des «révolutionnaires» chimériques, ceux dont les déclarations enflammées du jour sont enterrées par quelques verres la nuit.
Celui qui déclarait, juste avant l’alternance consensuelle, que l’autre «avait baissé le pantalon» n’est-il pas entrain de fourvoyer l’Usfp dans des méandres nauséabonds et asphyxiants? Celui qui défendait mordicus le seuil de 10% aux élections, devant les fonctionnaires du ministère de l’Intérieur et les représentants des partis politiques, est-il capable de déclarer l’obtention de ce pourcentage aux prochaines échéances électorales par la formation politique qu’il dirige enfin? Il se sent largué et veut se faire rassurer sur son parcours. C’est ce qui explique cette effervescence à l’approche des échéances électorales. Se faire mousser par des déclarations tonitruantes et des effets de manche, égoïstes à l’extrême, sans penser à l’intérêt national et aux besoins, toujours présents, de consolider le processus démocratique et de confirmer la stabilité des institutions et du socle politique marocains; cela, amalgamé à une grande gueule, semble devenir la nouvelle politique de la direction actuelle de l’Usfp.
Les populistes croient avoir les forces des socialistes dans cette union! Sur ce chapitre, le PPS s’est toujours gardé de se prononcer sur cette clarification interne et n’a jamais, d’une manière ou d’une autre et depuis fort longtemps, pris parti dans ce débat historique au sein du parti de la rose. Que certains se placent pour tel poste ou telle responsabilité dans les instances organisationnelles ou la presse de l’Usfp ne constitue nullement un motif de discussion ou de polémique. Que cela se fasse en voulant «manger de l’ail de la bouche» du PPS est inacceptable, d’autant plus que l’argumentaire à ce propos est fallacieux.
Le Parti du Progrès et du Socialisme peut prétendre à juste titre être devenu le leader de la gauche démocratique et réformatrice dans ce pays qui nous est très cher. Cela ne s’est pas fait comme cela! Il s’est fait par un travail assidu. Un effort toujours porté sur la justesse et la clarté de sa ligne politique, une ouverture organisationnelle maitrisée, des alliances basées sur l’intérêt national et la défense des couches défavorisées de la société. De la réforme, du progrès pour ouvrir la voie encore plus à la justice sociale, à l’égalité entre les personnes et les territoires. Le Parti du Progrès et du Socialisme est le dépositaire de la vocation de la Koutla démocratique, celle qui a fait dans ce pays la promotion, dans la stabilité et le respect des institutions du royaume, de la transition démocratique, des droits de la personne humaine, de la protection de l’environnement. Il ne s’est jamais allié à un âne pour manifester dans la rue. Si cela était nécessaire, il était le compagnon des intellectuels militants, des artistes engagés, des jeunes enthousiastes, des hommes et des femmes qui luttent pour le progrès de leur nation, celles et ceux qui «voient plus haut que l’horizon» et non pas le bout de leur appareil nasal.
L’antipathie de certains pour le PPS est connue depuis fort longtemps. C’est une donnée historique; car ce parti, véritable école politique de patriotisme et de solidarité internationale, est porteur de valeurs qui se contredisent avec leurs intérêts et leurs positions. Nous avons toujours été, et nous le resterons, unitaires pour deux, voire pour trois, quatre ou cinq … Nous sommes respectueux des choix politiques et sociétaux des uns et des autres mais nous n’avons jamais été pour donner la joue à celui qui à l’intention de nous gifler. A bon entendeur, salut! Les Marocaines et les Marocains connaissent notre lutte acharnée contre l’opportunisme de gauche, du siège de l’UNEM, rue Lavoisier à Rabat, Boulevard Abou Chouaib Doukkali actuellement, à la tour de la Maison du Maroc, au hall de le l’AEMNAF à Paris, jusqu’aux avenues et immeubles du pays lors des manifestations et des meetings populaires. Nous continuons ce combat en l’élargissant contre l’opportunisme de droite car nous ne voulons pas que la pourriture gangrène l’effort du peuple marocain à jouir de la démocratie, du bienêtre et de la justice sociale.
Par Mustapha LABRAIMI