40éme aine

Écrit par Mustapha Labraimi 

Mustapha Labraimi 2Quarante années de développement et une quarantaine de plus en plus sévère: c’est la réalité distinctive telle qu’elle peut être constatée par tout un chacun, celle du Sahara marocain où le développement va crescendo et celle des camps de la honte établis à Tindouf, en terre algérienne, où l’isolement, le déficit en démocratie et la répression exacerbent une situation générale de pauvreté.

Dans l’attente de la rétrocession de Sebta, de Melillia et de l’ensemble des îles qui leurs sont adjointes, le Sahara marocain est le dernier espace qui a été récupéré par le Royaume du Maroc après son indépendance (la zone sous protectorat français -2 mars 1956-, la zone nord sous occupation espagnole -7 avril 1956-, la zone de Tanger sous administration internationale -29 octobre1956-, la récupération de Tarfaya en 1958 et celle de Sidi Ifni en 1969).

Quelque chose qui s’appelle «Polisario» n’existe pas alors, et les séparatistes qui, actuellement, en constituent le petit carré n’ont jamais levé le petit doigt contre l’occupant espagnol d’une manière ou d’une autre. Autrement dit le Polisario n’a jamais été un mouvement de libération nationale. Il est devenu au fil du temps «une organisation orpheline de la guerre froide et en voie de décomposition».

Egarés dans leur rêve du focus révolutionnaire selon les préceptes du Che, ses instigateurs sont devenus des gérants de la misère humaine à la solde de l’Algérie. Usant de l’agitprop, ils essayent beaucoup plus de porter atteinte à l’image du Maroc, comme préconisé par leurs maîtres, que de s’inscrire dans un processus politique visant à mettre fin à ce conflit artificiel et à se retrouver en terre sahraouie, craton immuable de l’identité marocaine.

L’Algérie ne veut pas de cette solution. Au désespoir des jeunes générations qui récusent ses corrompus, elle s’enferme dans son obsession rigide à verrouiller toute issue politique et à manipuler des chefs pantins devenus maîtres dans le détournement de l’aide humanitaire internationale. N’arrivant pas à solder les comptes de son passé, tiraillée par des tensions politiques internes aigües, utilisant la rente pétrolière pour son armement outrancier, l’Algérie maintient la tension en assurant la survie du Polisario et l’utilisant par procuration pour atteindre ses objectifs anti marocains. Comme par le passé, le présent et l’avenir asséneront aux gouvernants algériens la vérité inéluctable sur leur action mécréante aboutissant à la séparation de deux peuples frères, le peuple marocain et le peuple algérien, en développant tout ce qui peut nuire à la première cause nationale des Marocaines et des Marocains, l’intégrité territoriale de leur nation.

D’ores et déjà, que les gouvernants algériens souffrent de la consolidation d’un processus démocratique au Maroc ayant conduit, entre autres, à la régionalisation avancée. Dans ce cadre, les régions du Sud saharien marocain connaitront les réalisations nécessaires à leur essor économique, social et culturel.

«Pour faire face à la situation d’indigence que connaissaient les provinces sahariennes» telle que l’occupant espagnol l’a laissée; l’effort, multiforme et considérable, consenti par le peuple marocain à cet effet n’a jamais été démenti depuis la Marche Verte dont le quarantième anniversaire est commémoré avec enthousiasme et fierté par l’ensemble du peuple marocain.

La dynamique de transformation sociale et économique des provinces du Sahara marocain est actuellement «fondée sur des exigences de durabilité, de démocratie participative, et de cohésion sociale, orientée vers la création de richesses et de l’emploi» après avoir amélioré la connectivité de ces zones avec le Nord du Maroc et leur intégration dans la zone maritime du Nord-Ouest de l’Afrique, particulièrement en relation avec les pays subsahariens.

Dans sa détermination à préserver son unité nationale et à consolider son intégrité territoriale le peuple marocain reste disposé à clore comme il se doit le dossier du conflit artificiel fabriqué par le fantasme hégémonique algérien. La solution existe, c’est le plan d’autonomie proposé par le Maroc. Il réalise la convergence entre les avancées démocratiques du royaume et de l’application de cette volonté de la patrie d’être clémente et miséricordieuse. L’Histoire en témoignera.